Nous aimons penser que tous nos choix sont réfléchis, mais ce n’est vraiment pas le cas. En fait, la plupart de nos décisions sont basées sur des habitudes, certains schémas et des raccourcis faits par le cerveau. La logique et la réflexion jouent un rôle, mais c’est un petit rôle.
Si je prends 50 personnes au hasard dans la rue et que je leur demande de rentrer dans l’épicerie et de remplir le panier d’aliments nutritifs et bon pour eux, une très grande majorité va revenir avec un très beau panier. Alors pourquoi observe-t-on autant de gens qui souffrent de conditions entièrement reliées à leurs habitudes de vie, leurs alimentations, etc.? Tout le monde semble manquer d’énergie. Pourquoi, est-ce qu’on mange autant de merde?
Vous voyez, le fait de le savoir ce qui est bon pour nous n’est pas toujours suffisant pour que cela se traduise en action allant dans le même sens.
Comme notre cerveau est paresseux, prends des raccourcis et des décisions trop rapides, il est important de contrôler notre environnement et de comprendre comment le cerveau fonctionne. Notre environnement détermine nos choix beaucoup plus qu’on le pense!
Si le garde-manger est rempli de chips et de biscuits et le congélateur est remplis de crème glacée, vous allez en manger puisque le seul fait de le savoir que c’est disponible engendrera la sécrétion de la dopamine au moment voulu et boom! CRAVINGS! « oui oui, j’avais vraiment faim »
Loin des yeux, loin du cœur s’applique avec la nourriture. Si c’est difficile d’accès, notre cerveau paresseux fera un choix différent, il prendra le raccourci, le chemin plus facile la plupart du temps.
Si notre cercle d’amis sort pendant 3 jours chaque week-end, il est possible que ce soit un obstacle et que vous éprouviez des frustrations si vous tentez de bien manger, limiter l’alcool, etc. en même temps.
Notre environnement social, notre cuisine, nos habitudes lorsqu’on fait notre épicerie, notre routine quotidienne, etc. auront tous un impact sur les raccourcis que notre cerveau prendra.
Les habitudes sont très fortes et sont attachées en général à des gens et/ou des endroits et/ou des moments de la journée. Lorsque la dopamine est sécrétée par ces éléments déclencheurs, vous allez penser que vous avez faim pour vrai et c’est très difficile d’y résister. On ne peut pas négocier avec la nature. Résister à la dopamine plus élevé, à la ghréline plus élevé et à la leptine plus basse est impossible à long terme.
Voici quelques suggestions :
• Choisissez des assiettes de la bonne grandeur pour avoir une bonne satiété sans avoir trop mangé. La plupart du temps, nous avons tendance à remplir l’assiette et à la vouloir la terminer, donc, la grosseur de vos plats est important.
• Votre environnement à la maison devrait être le plus santé possible. Ça ne veut pas dire qu’on ne mange jamais de crème glacée, mais lorsqu’on le fait, cela devrait être en dehors de la maison. Si ce n’est pas bon pour vous, ce n’est pas bon pour vos enfants
• Laissez trainer des fruits et des noix sur le comptoir. Ayez toujours des légumes déjà lavé et coupé près au frigo afin de forcer le cerveau à prendre ce raccourci le plus souvent possible.
• Rendez les choix santé faciles et les choix non-santé plus difficile. Laissez votre sac de gym ou vos espadrilles de course à porter de vue, etc.
• Faites-vous coacher! Le fait d’avoir un suivi régulier et un plan à faire augmente la motivation et enlève les questionnements sur les choix qu’on devrait ou ne devrait pas faire. Cela prend 40 jours à incorporer une nouvelle habitude, 90 jours pour la confirmer et 120 jours avant qu’elle fasse partie de nous. Une fois que c’est le cas, le cerveau ira vers cette option de façon beaucoup plus automatique. Pour lui, une habitude, c’est une habitude qu’elle soit bonne ou non pour vous.
• Etc.
C’est possible de se rendre la vie plus facile, d’avoir moins de frustrations et de favoriser notre santé en ayant le bon environnement et surtout en sachant comment le cerveau fonctionne et en comprenant que les décisions logiques ont très peu à jouer dans la balance. C’est plutôt les raccourcis du cerveau, les habitudes et notre environnement qui influence nos choix majoritairement. Le fait d’en être conscient et de forcer les bonnes habitudes pour 120 jours est également un facteur important. Lorsque la nouvelle habitude est ancrée, cela requiert beaucoup moins d’énergie pour la maintenir. C’est comme un avion. Elle prend la moitié de son carburant pour quelques minutes au décollage le temps d’atteindre l’altitude voulue et l’autre moitié pour parcourir des milliers de kilomètres sans effort ou presque. Soyez un avion
Loin des yeux, loin du cœur s’applique avec la nourriture.
Danik Legault
Déterminé et fervent adepte de l’entraînement, de la nutrition et de la santé en général, je me suis lancé en naturopathie en 2014 afin de partager ma passion et d’aider le plus grand nombre de personnes possibles dans leurs objectifs de santé. Je suis maintenant naturopathe agréé (ND.A.), membre de l’ANAQ; il s’agit de l’association de naturopathes la plus rigoureuse au Québec.
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