Le tableau représente en fait la récurrence des pesticides dans les fraises analysés qui contenaient 5 pesticides ou plus
Il y a quelques années maintenant lorsque EWG (environmental working group) aux États-Unis sortait leur fameuse « dirty dozen » (les 12 aliments contenant le plus de pesticides), l’association des producteurs de fraises du Québec est sortie partout dans les médias pour dire que c’était différent ici au Québec.
On essaie toujours de dire que l’on est mieux que les gros méchants américains, mais on n’avait pas de données pour vérifier. C’était gardé confidentiel au MAPAQ.
J’avais certainement certains doutes puisqu’un de mes voisins (sur la même rue) est producteur de fraises, framboises, etc. Il m’est souvent arrivé d’avoir la langue qui pique et même d’avoir une petite lésion après avoir mangé de ces fraises. Même mon feeling en mangeant les fraises était différent. Ça ne m’est jamais arrivé si j’achète les fraises biologiques au supermarché d’aliments naturels. Des fraises américaines la plupart du temps malheureusement.
J’aimerais bien encourager mon voisin, mais, non merci!!!
Certaines données sont maintenant sorties du MAPAQ et c’est sensiblement la même chose ici qu’aux États-Unis ou au Mexique.
Voici la citation du ministère :
« Les fraises québécoises analysées, variétés d’été et d’automne confondues, sont statistiquement comparables aux produits d’importation en termes de présence de résidus de pesticides quantifiés. »
Je me demande maintenant si l’association des producteurs de fraises va ressortir s’excuser d’avoir raconté des mensonges en 2016?
Le MAPAQ arrête aussi de compter à 5 pesticides sur le même aliment. Un aliment n’est donc jamais identifié comme contenant 12 pesticides par exemple. Rendu à 5, on dit « il contient 5 pesticides ou plus »? Pourquoi, on arrête à 5?
Voir le tableau des pesticides et herbicides retrouvés sur les fraises du Québec (c’est le tableau dans la photo de cet article). De ce nombre 14 sont potentiellement cancérogènes et plusieurs agissent en tant que perturbateurs endocriniens. C’est-à-dire qu’ils déséquilibrent les hormones. On parle d’estrogènes la plupart du temps.
Le problème est que chaque pesticide est étudié séparément des autres. Donc, si une fraise contient seulement 1 pesticide et que le niveau de dépasse pas les normes, on pourrait dire que c’est OK, mais personne ne sait si c’est OK lorsqu’il y a 2, 3, 4 ou 5 pesticides et plus sur la même fraise. Leurs effets négatifs s’additionnent et personne n’a étudié l’effet d’accumulation dans le temps de 8 pesticides qui sont par exemple présent sur une fraise, une pomme ou autres fruits ou légumes.
Voir la chronique (avec humour en plus) de Marie-Claude Lortie dans LaPresse : https://www.lapresse.ca/
Voir également l’article de Radio Canada sur la nouvelle : https://
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