En fait, on ne perd pas du poids comme on perd nos clés d’autos ou notre cellulaire. On doit le métaboliser, c’est impossible de le perdre! Nous métabolisons l’énergie à l’intérieur des mitochondries dans le cycle de Krebs.
Nous avons besoin de vitamine B2 et de carnitine pour faire entrer les acides gras dans le cycle de Krebs. Nous avons besoin de B1, B3, magnésium, acide alpha lipoïque, CoQ10 pour métaboliser les sucres. Donc, s’il y a des carences, on métabolise moins bien et cela peut créer de la résistance à la « perte » de poids. C’est quelques choses qu’on peut voir dans un test d’urine qui mesure certains acides organiques qui nous dit si vous métaboliser bien les gras, les sucres, etc.
Certaines hormones activent la métabolisation. C’est le cas de la T3, une hormone thyroïdienne. Le problème est que le stress et les hormones de stress diminuent la capacité de l’hypophyse d’envoyer de message de fabriquer les hormones thyroïdiennes. Nous produisons principalement de la T4 qui doit être transféré en T3 (la forme active), mais le cortisol, l’hormone qui nous aides à répondre au stress bloc cette conversion lorsque les niveaux sont trop élevé de façon chronique.
Certaines médications comme les pilules contraceptives augmentent les niveaux d’estrogène qui ralentit l’hypophyse et donc la fonction thyroïdienne. La pilule augmente aussi la production de TBG (globuline liant la thyroïde) qui diminue le taux de T3 libre. Le fluor entre autres est un toxique qui bloque l’absorption de l’iode nécessaire à la production d’hormones thyroïdiennes.
Certains produits chimiques venant de l’extérieur peuvent nous empêcher de perdre du poids (ou nous en faire prendre) si l’exposition est trop grande et si notre capacité de détoxification est compromise. Le stress entre autres diminue la production d’enzymes dans le foie qui favorise la détoxification. Nous appelons ces substances des xénobiotiques obésogènes, c’est-à-dire des produits chimiques venant de l’extérieur pouvant causer l’obésité. Ces xénobiotiques se retrouvent dans vos crèmes, pâtes à dent, shampoing, produits nettoyants, etc. si vous n’y portez pas attention.
Le cycle de Krebs où nous métabolisons notre énergie est fragile au stress oxydatif. S’il y a trop d’inflammation, il tournera au ralenti. L’alimentation, le stress, le sommeil, l’activité physique peuvent tous jouer un rôle ici, mais ça va plus loin. Si la flore intestinale est déséquilibrée, s’il y a présence de bactéries pathogènes et de parasites, il y aura activation de la réponse de stress de façon chronique créant de l’inflammation. Les pesticides présents sur notre nourriture peuvent affecter négativement notre flore intestinale également. Des intolérances alimentaires et la présence de métaux lourds dans l’organisme peuvent également affecter les mitochondries et le cycle de Krebs. Les intolérances, les métaux lourds et ce qui se trouve dans votre flore intestinale sont tous des choses qu’on peut tester facilement afin d’identifier pourquoi on métabolise moins bien.
C’est un résumé rapide pour dire que la perte de poids n’existe pas et que si on veut mieux métaboliser notre énergie parfois ce n’est pas aussi simple que : « mange moins et entraîne-toi plus ». Il faut plutôt identifier d’où vient la résistance. Donc, si ton seul facteur de résistance est que tu ne bouges pas et que tu manges trop, alors « mange moins et entraîne-toi plus » fonctionneras. Pour une autre personne, ça fonctionne moins bien parce que ce que le problème n’est pas que là. En fait, cela n’arrive jamais que le problème est à un seul endroit.
L’humain est fait pour avoir du plaisir
Danik Legault
Déterminé et fervent adepte de l’entraînement, de la nutrition et de la santé en général, je me suis lancé en naturopathie en 2014 afin de partager ma passion et d’aider le plus grand nombre de personnes possibles dans leurs objectifs de santé. Je suis maintenant naturopathe agréé (ND.A.), membre de l’ANAQ; il s’agit de l’association de naturopathes la plus rigoureuse au Québec.
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