Les acides gras

Danik Legault Naturopathe Les Acides Gras

Je ne pensais pas que mon post sur l’huile de canola allait créer autant que de commentaires. Merci de votre intérêt. Je pensais que c’était déjà une information relativement connue et j’hésitais à faire l’article. Certains m’ont écrit pour me dire essentiellement la même chose : « Oui, mais c’est haut en oméga3 et les oméga3 c’est anti-inflammatoire et bon pour la santé ». Ça m’a donc inspiré l’article d’aujourd’hui.

Il y a plusieurs sortes d’oméga 3. Celui présent dans les plantes est du ALA (alpha linoleic acid) et ce n’est pas la même chose que le EPA (eicosapentaenoic acid) ou le DHA (docosahexaenoic acid) que notre corps utilise principalement.

Heureusement notre corps peut convertir le ALA en EPA et DHA. Le problème est que la conversion est minime (autour de 10 % seulement) et c’est en fonction d’enzymes bien entendu qui sont créés par nos gènes FADS1 et FADS2. Génétiquement nous avons tous des versions rapides ou lentes de ces gènes. Quelqu’un qui convertit mieux aura un plus grand pourcentage de ALA en EPA et DHA. La conversion demeure minime quand même et c’est la raison pour laquelle c’est difficile d’augmenter nos niveaux d’oméga3 en consommant des graines de chia ou de lin ou des noix de Grenoble par exemple.

En plus, FADS1 est responsable de convertir l’oméga 6 GLA (gamma-linoleic acid) qui est anti-inflammatoires en acide arachidonique qui est pro-inflammatoire. Donc, d’un côté FADS1 produit plus de EPA à partir du ALA mais également plus d’acide arachidonique à partir du GLA venant en quelque sorte annuler l’effet anti-inflammatoire.

Donc, dans l’huile de canola, la toute petite partie des oméga3 (ALA) qu’on convertira en EPA et DHA ne fait pas le poids comparativement à la charge des oméga6 et des gras trans présents dans la même huile.

#onnepeutpasnégocieraveclanature