Notre biologie, notre santé et notre vitalité sont le fruit de millions d’années d’évolution. À l’époque où l’Homo sapiens s’est formé, nous vivions dans un environnement en symbiose avec la nature.
Pendant la quasi-totalité de notre histoire, l’être humain était constamment en mouvement, exposé au soleil, en contact avec la terre. Notre biologie s’est donc façonnée sur des millions d’années et c’est ce qui fait qu’on ne peut pas négocier avec la nature.
L’Écart Évolutionnaire
Depuis la révolution agricole, il y a 10 000 ans et encore plus depuis la révolution industrielle, un fossé s’est creusé entre les conditions dans lesquelles nos cellules ont évolué et celles auxquelles elles sont aujourd’hui exposées. Notre environnement à évolué beaucoup plus rapidement que notre capacité d’adaptation
Constats alarmants :
- Sédentarité et un système alimentaire basée sur l’efficacité, la réduction des coûts plutôt que sur la qualité à menée au fait que plus de 80% ce qui se retrouve en épicerie aujourd’hui est soit transformés ou hyper-transformés.
- En 70 ans, 50 % de notre microbiote a disparu.
Plus de 150 000 toxines artificielles se sont infiltrées dans notre environnement, s’accumulant dans nos tissus, nos cordons ombilicaux, jusque dans les pôles.
Cela provoque un chaos métabolique, un stress constant sur nos cellules et un dérèglement de nos signaux biologiques. Résultat de l’écart évolutionnaire : fatigue chronique, troubles digestifs, difficulté à perdre du poids, stress intense, mauvaise qualité de sommeil, déséquilibres hormonaux, etc.
Mon objectif est de comprendre et de développer des stratégies pour réduire cet écart évolutionnaire en revenant aux bases et en appliquant un modèle holistique pour optimiser le plus possible la santé au niveau cellulaire.
Rien en biologie n’a de sens si ce n’est à la lumière de l’évolution.
Les Niveaux d’Organisation de la Vie
Pour comprendre la santé, je replonge dans les principes fondamentaux qui décrivent comment la vie s’organise, de l’échelle atomique jusqu’à l’organisme complet et son environnement.
1. Atomes
Les éléments de base (carbone, oxygène, magnésium, phosphore…)
2. Molécules
Combinaisons d’atomes (acides aminés, lipides, etc.)
3. Macromolécules
Protéines, ADN, phospholipides…
4. Organites
Structures fonctionnelles comme les mitochondries.
5. Cellule
La plus petite unité vivante indépendante. La cellule a besoin d’énergie (ATP) fournie par les mitochondries.
6. Tissus
Regroupements de cellules spécialisées.
7. Organes
Assemblages de tissus spécialisés (cœur, foie, poumons…).
8. Systèmes
Ensemble d’organes interconnectés (système immunitaire, nerveux, digestif…).
9. Organisme
L’Homo sapiens lui-même, constitué de multiples systèmes.
10. Communautés
Les humains interagissent, formant des sociétés, des cultures.
11. Planète
Les communautés humaines influencent la santé globale de la planète.
Pourquoi cette hiérarchie est importante ?
Des atomes s’assemblent pour former des molécules. Les molécules, à leur tour, s’unissent en macromolécules. Ces macromolécules constituent ensuite des organelles, comme les mitochondries. Plusieurs organelles regroupées au sein d’une membrane phospholipidique forment une cellule, la plus petite unité de vie indépendante.
Un ensemble de cellules forme un tissu. Plusieurs tissus forment un organe. À leur tour, plusieurs organes constituent un système, et plusieurs systèmes forment un organisme. Un humain par exemple. Enfin, plusieurs organismes vivent au sein de communautés, qui s’organisent pour former notre planète Terre.
Pour qu’un organisme (un être humain) soit en santé, ses systèmes doivent être sains. Pour que les systèmes soient sains, les organes doivent l’être également. Or, des organes en santé résultent de tissus sains, eux-mêmes composés de cellules saines. Une cellule saine a besoin de respirer et de produire de l’ATP (énergie) afin d’assurer son bon fonctionnement.
En résumé, tout part de la cellule et de sa capacité à produire de l’ATP grâce à ses mitochondries.
« En naturopathie, nous nous concentrons sur la construction de la santé en renforçant la résilience mitochondriale, d’où le concept de MitoRésilience. »
La Mitochondrie, clé de notre santé
Les mitochondries sont des organelles produisant l’ATP, l’énergie vitale de la cellule. Elles participent à la gestion des signaux de stress, la réparation, la détoxification cellulaire, la régénération.
La MitoRésilience est un terme que j’emploie désigne la résilience de nos mitochondries. Une cellule qui résiste, s’adapte et prospère, même en milieu hostile, est une cellule MitoRésiliente.
Les trois piliers de la MitoRésilience afin de maximiser la santé cellulaire : Fournir, Retirer, Signaler
Fournir
- Apporter aux cellules et mitochondries les nutriments essentiels, l’oxygène, le mouvement, les connexions humaines, l’équilibre lumière/obscurité.
- Optimiser le rythme circadien, l’exposition au soleil, la respiration, la qualité de l’eau et de l’air.
- Offrir un environnement nutritionnel et sensoriel riche et adapté à la biologie humaine.
Retirer
- Éliminer ce qui perturbe l’équilibre cellulaire : toxines environnementales, produits chimiques, stress chronique, pensées négatives, déchets métaboliques.
- Optimiser la biotransformation naturelle (alimentation riche en nutriments, bonne hydratation, bonne élimination, gestion du stress).
- Créer un milieu interne et externe réduisant les signaux de danger et permettant aux cellules de se régénérer et d’être en mode d’expansion plutôt qu’en protection
Signaler
- Envoyer des messages cohérents à nos cellules : l’hormèse (exposition contrôlée au froid, au jeûne, à l’exercice intense), des rythmes veille-sommeil respectés, des pensées adaptées et une respiration consciente.
- Les cellules répondent aux signaux de leur environnement. Ajuster ces signaux permet d’orchestrer des cycles de croissance, réparation et régénération.
- Aligner nos comportements sur ce que la cellule attend pour l’orienter vers la santé plutôt que vers la survie en mode stress.
L’art de donner à nos cellules ce dont elles ont besoin, tout en retirant ce qui pourraient les ralentir
Conclusion : Redéfinir la santé et la vitalité sur des bases solides
La MitoRésilience, c’est reconstruire un lien intime avec nos cellules, nos mitochondries, en reconnaissant l’écart évolutionnaire et en ajustant nos comportements et notre environnement.
La MitoRésilience est notre capacité à rester, à revenir et à renforcer notre état naturel d’être, notre vitalité et notre essence individuelle unique.
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