Qu’est-ce que la santé?

Rédigé par Danik Legault

La question peut sembler étrange, mais pour l’améliorer, il est essentiel de savoir d’où on part et ce qu’on vise exactement. Comme on va le voir, la définition de la santé évolue avec le temps, selon les connaissances et le niveau de conscience d’une société.

La santé est donc un concept à la fois malléable et complexe. Ce n’est pas quelque chose qu’on peut aborder en un bloc unique, parce qu’elle résulte de l’interaction d’une foule de facteurs.

La santé et la maladie : un continuum

En naturopathie, on dit parfois que la santé est l’état «normal» de l’être humain, et qu’il n’existe qu’une absence de santé plutôt qu’une maladie. On peut aussi voir la santé et la maladie comme deux pôles d’un même continuum: personne n’est jamais à 100% «en santé» ou «malade» en permanence. On oscille plutôt entre différents degrés de bien-être et de mal-être, selon notre mode de vie, notre environnement et notre état émotionnel.

health continuum illustration

Évolution historique de la santé

Les idées sur la santé ont beaucoup changé au cours des siècles. Autrefois, la sous-alimentation et les maladies infectieuses comme la tuberculose ou la diphtérie étaient les principales causes de mortalité. Avec l’amélioration de l’hygiène, de la nutrition et des conditions de vie, on a vu le nombre de décès liés aux infections baisser de façon drastique, longtemps avant l’arrivée des vaccins ou des médicaments modernes.

Au 20ᵉ siècle, l’espérance de vie a augmenté de manière spectaculaire, et c’est plutôt les maladies chroniques (comme les maladies cardiaques ou le cancer) qui se sont mises à dominer. Pour beaucoup de gens, l’industrialisation a aussi provoqué plus de stress et une plus grande exposition aux produits chimiques nocifs, ce qui a contribué à l’émergence de ces nouvelles problématiques de santé.

Les regards anciens : de la magie aux théories naturelles

Dans l’histoire, plusieurs croyaient que la maladie était causée par des esprits malins. Des chirurgies rudimentaires existaient pour « libérer » ces esprits. Plus tard, Hippocrate a proposé l’idée que le corps contenait plusieurs « humeurs » devant rester en équilibre pour maintenir la santé.

Au Moyen Âge, la religion était très influente, et beaucoup voyaient la maladie comme une punition divine. Puis la Renaissance a ramené l’intérêt pour l’observation et la science. Au 17ᵉ siècle, des philosophes comme Descartes considéraient le corps et l’esprit comme deux entités distinctes.

Avec l’arrivée de la science moderne, on a pu étudier le corps humain de manière plus approfondie, découvrir que certains microbes causent des maladies et mettre en place de nouvelles théories pour expliquer l’origine de ces problèmes de santé.

Le modèle biomédical

Le modèle biomédical a grandi dans ce contexte. L’idée était (et reste souvent) de voir les troubles de santé comme un dérèglement purement physiologique, indépendant de la sphère psychologique ou sociale. Cela a permis des progrès énormes mais aussi un côté sombre puisque nous avons assister avec le temps à une médicalisation et une monétisation de traitement qui n’ont rien à voir avec la santé

Cependant, dès la fin du 19ᵉ siècle, certains médecins ont souligné le rôle du stress, du surmenage et des émotions dans l’apparition ou l’évolution de certaines maladies. Ils montraient que les facteurs de style de vie et l’état psychologique influencent réellement la santé physique.

Aujourd’hui : l’importance des habitudes de vie

Même si on sait que les habitudes de vie (alimentation, activité physique, gestion du stress) sont le facteur numéro un pour prévenir la majorité des maladies chroniques, le modèle biomédical reste très dominant. Les raisons sont multiples, notamment en lien avec l’énorme place de l’industrie pharmaceutique et l’histoire de notre système de santé.

On connaît de mieux en mieux le lien entre la personnalité et la santé. Par exemple, des traits comme le pessimisme ou l’anxiété marquée sont reliés à une plus grande fragilité physique, tandis que l’optimisme et la maîtrise de soi sont souvent associés à une meilleure longévité.

Les révolutions industrielle et numérique : un environnement qui change vite

Depuis la révolution industrielle, et encore plus depuis la révolution numérique, notre environnement s’est transformé à la vitesse grand V. Nous avons une relation de plus en plus distancée avec la nature. Des quantités énormes de produits chimiques se retrouvent dans les sols, l’eau et l’air. Notre système économique, basé sur l’extraction intensive des ressources, augmente la pression sur l’environnement.

On a aussi observé une réduction drastique de la diversité de notre microbiote, autant en quantité qu’en variété. Il est donc devenu évident que la santé humaine n’est pas séparable de la santé de la planète : quand l’environnement souffre, ça se répercute inévitablement sur nous.

Ma définition de la santé

Je propose une définition plus large de la santé, basée sur un état dynamique de bien-être global, où notre corps, notre esprit et notre conscience avancent de manière harmonieuse dans un environnement diversifié.

La santé est un état normal et naturel, qui bouge sans cesse entre différents niveaux sur le spectre « santé » ou « absence de santé ».

À l’échelle microscopique, on retrouve les bactéries, les mitochondries, les cellules… À l’échelle macroscopique, il y a la biosphère et les structures sociales qui nous entourent. Tout ça interagit pour soutenir ou perturber notre équilibre.

Sur le plan individuel, la santé touche autant l’aspect physique que psychologique, émotionnel et spirituel. Tout est relié, et notre environnement influence directement cet équilibre.

La communication, à différents niveaux, est un élément clé : elle permet de connecter ces échelles entre elles, ce qui nous aide à garder un équilibre d’ensemble.

En fin de compte, la santé n’est pas seulement quelque chose qu’on « possède » ou qu’on ne possède pas. C’est une réalité vivante, relationnelle et systémique, qui intègre la personne, la société et l’environnement en un tout cohérent.

Conclusion

Au final, la santé n’est pas juste une question d’absence de symptômes ou de microbes. C’est un équilibre en mouvement, influencé par notre mode de vie, par notre société et par la nature. En connaissant mieux l’histoire et la diversité des approches, on comprend que le corps et l’esprit sont profondément liés, et qu’il est impossible de séparer la santé individuelle de la santé collective ou de la santé de la biosphère en entier. L’avenir de la santé, à la fois personnelle et globale, dépend donc de notre capacité à prendre en compte tous ces facteurs, et à trouver un équilibre durable qui respecte notre nature profonde et celle qui nous entoure.

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