Souffrez-vous de fatigue surrénalienne?

Danik Legault Naturopathe Souffrez Vous De Fatigue Surrénalienne

La fameuse « fatigue surrénale » n’existe pas vraiment. En fait, les symptômes sont réels, mais le nom est mal choisi puisque les glandes surrénales ne deviennent pas « fatigué ». Un terme mieux adapté serait le dysfonctionnement de l’axe HHS (hypothalamo-hypophyso-surrénalienne).

Une étude américaine estime 75 % à 90 % des visites chez le médecin sont reliés au stress. Difficile de dire que ces symptômes ne sont pas réels, n’est-ce pas?

Lorsque le corps détecte un stress, l’hypothalamus enverra un signal à l’hypophyse qui enverra un signal aux glandes surrénales et le résultat sera une production accrue de cortisol, adrénaline, noradrénaline pour faire face aux stress en question.

Nous vivons à une époque ou il y a un grand écart entre nos gènes et l’environnement moderne. C’est cet écart qui est responsable des maladies chroniques et inflammatoires. L’axe HHS a été développé sur des millions d’années et est adapté à des grands stress de courte durée (lorsque notre vie était en danger) et moins adaptés au stress moderne qui sont moins intenses, mais demeure souvent chroniquement.

Voici une liste de stresseurs qui peuvent activer notre axe HHS (réponse au stress) :
• Alimentation : Glycémie, carences nutritionnelles, intolérances, etc.
• Stress mental/émotionnel : Relation, famille, travail, argent, etc.
• Toxines ou polluants environnementaux : Métaux lourds, pesticides, etc.
• Infections : Parasites, bactéries, virus, levures.
• Stress physique : Accident, trop ou pas assez d’activité physique
• Ondes électromagnétiques
• Stress thermiques
• Etc.

Lorsque l’axe HHS est activé de façon chronique, cela va avoir pour effet de diminuer nos réserves métaboliques. Les réserves métaboliques sont caractérisées par la capacité de nos cellules, tissus, organes à répondre aux changements de nos besoins physiologiques. Il s’en suit une cascade métabolique négative dans l’utilisation de nos protéines, glucides et lipides, déséquilibres hormonaux, acidification qui empêche nos réactions enzymatiques de bien fonctionner, etc.

Outre l’hypothèse des réserves métaboliques, en voici quelques autres :

L’hypothèse des mitochondries :

Nous avons besoin de mitochondries optimales pour être capables de produire du cortisol. Des niveaux de cortisol bas vont certainement produire des symptômes de dysfonctionnement de l’axe HHS. Certaines toxines et infections peuvent définitivement affecter nos mitochondries. En fait, l’ensemble des tresseurs mentionnés plus haut peuvent jouer un rôle.

Je vais faire un article sur le « cell danger response » bientôt. S’il y a activation de cette réponse au danger, il y aura une baisse de la fonction des mitochondries.

L’hypothèse de la résistance au cortisol :

Nous pouvons développer de la résistance à toute hormones qui sera produite en trop grande quantité, pendant trop longtemps. On parle souvent de la résistance à l’insuline, mais peu de la résistance au cortisol. A ce moment-là le niveau de cortisol est normal dans les tests, mais le corps n’entends pas le message du cortisol et peut créer les mêmes symptômes que des niveaux de cortisol bas.

L’hypothèse des infections :

Si le corps combat des parasites, des bactéries pathogènes ou des virus par exemple, il peut vouloir lui-même supprimer le cortisol pour aider le système immunitaire dans son combat.

Notre microbiote est en lien direct avec ce qui se passe avec notre axe HHS.

Il y a également un lien entre l’axe surrénalien et l’axe de la thyroïde. Si on est en hypothyroïdie, nous aurons de la difficulté à produire des niveaux de cortisol équilibrer et si le cortisol est trop élevé, cela va diminuer la conversion de T4 en T3 (hormones thyroïdiennes). La T3 étant la pédale de gaz de notre métabolisme en quelque sorte.

La méthylation peut définitivement jouer sur nos niveaux d’énergies. Un sujet pour une autre fois.

Le corps ne fait qu’un et chaque partie ou système fonctionne en relation avec les autres.

#onnepeutpasnégocieraveclanature