Le surentraînement, une dépendance?

Danik Legault Naturopathe Le Surentraînement, Une Dépendance

Courir jusqu’à l’épuisement!!! Article de LaPresse ici: http://www.lapresse.ca/…/01-5192127-courir-jusqua…

J’avais fait un article en 2015 sur le surentraînement: https://daniklegault.com/les-effets-negatifs-du…/

Comme n’importe quoi, ça prend la bonne dose. Pas assez ou trop, c’est moins bon. L’activité physique est un stress (destruction) et il devient positif pour notre santé à condition qu’on puisse y récupérer et devenir meilleur.

C’est également un stress qui s’accumule aux autres stress de la vie. Le fait de s’entraîner 20 h par semaine comme les pros n’est pas réaliste si nous avons un emploi à temps plein, etc.

Lorsqu’on regarde ce qui se passe dans les blues zones (les endroits ou les gens ont le plus de vitalité et vive le plus longtemps), personne ne court de marathon, ne pratique le Crossfit 2 h par jour, 6 jours par semaine, ne va à Tremblant pour se taper le Ironman, etc. Il jardine, marche, s’amuse, etc. Ils bougent énormément à basse intensité, mais sans faire d’activité physique de façon spécifique.

Le mode de vie que nous avons ici est tout de même totalement différent et c’est pourquoi l’activité physique est une bonne idée même si cela ne remplace pas totalement le manque de mouvement, les avantages d’être dehors, etc.

Avoir des objectifs de performances physiques peut être tout à fait souhaitable si l’on met la santé en priorité, que les raisons derrières sont bonnes et qu’on évite le plus possible l’égo et d’y devenir dépendant.

Certaines personnes le font vraiment par plaisir tandis que d’autres qui en sont dépendants l’utilisent pour fuir leurs vies, leurs emplois, leurs conjoints(e), etc. Pour d’autres, c’est plutôt le manque d’amour, de confiance, le besoin que les autres leur disent qu’ils sont bons. Pour certains cela cache un trouble alimentaire, un désir d’être mince à tout prix. L’activité physique sert également à hausser la dopamine alors certaines personnes s’en servent pour remplacer l’alcool, le tabac ou les drogues par exemple. Une dépendance mieux acceptée.

C’est un sujet tabou qui n’est pas souvent discuté.

Pour ceux qui ont des objectifs de performances, je suggère d’engager un coach/entraîneur qui connaît cette information, qui priorise la récupération, etc. Le fait également de mesurer notre pouls au repos, notre HRV (heart rate variability), la qualité du sommeil, etc. est une bonne idée pour savoir quand c’est le temps de pousser et quand c’est le temps de prendre une journée de congé de plus même si le plan d’entraînement dit le contraire.

L’autre aspect important est l’alimentation. C’est beaucoup plus difficile de tomber dans le surentraînement si l’alimentation est adéquate (qualité et quantité) selon votre activité, vos journées de repos, etc.

Activité physique intense et compétitive? Oui, mais pour les bonnes raisons et de façon intelligente en ayant la santé en priorité, toujours!

#onnepeutpasnégocieraveclanature