Étude sur l’écart évolutionnaire

Danik Legault Naturopathe Étude Sur L'écart évolutionnaire
Étude du 21 octobre 2020 : https://advances.sciencemag.org/content/6/43/eabb1430

J’ai parlé de l’écart évolutionnaire à quelques reprises déjà. C’est l’écart entre ce que nos cellules s’attendent à recevoir comme signaux et ce qui se passe dans la réalité moderne. L’écart s’est creusé rapidement depuis la révolution agricole.

C’est directement de là que vient mon slogan : on ne peut pas négocier avec la nature.

La dernière fois que j’ai parlé, de l’écart évolutionnaire est tout récent. Voir cet article : https://www.facebook.com/DanikLegaultNDA/photos/a.144946245976527/1047373509067125

L’étude a été faite sur les Turkana qui sont un peuple du nord-est du Kenya. Traditionnellement ils étaient des « nomadic pastoralism » et même si leurs modes de vie ont changé depuis, certains pratiquent encore le « pastoralisme » et leur alimentation a gardé un aspect traditionnel : 62 % de leurs calories proviennent de lait ou de lait fermenté. 12 % proviennent de viande, gras ou sang animaux. Le reste provient d’échange qu’ils peuvent faire pour des céréales, du thé et des huiles.

Il y a par contre une partie des Turkana qui vivent maintenant dans des parties plus urbanisées au centre du Kenya.

Ils ont donc été en mesure de faire une étude sur 1226 Turkana qui ont été divisé dans 3 catégories :
1. Ceux vivants en milieu rural et qui pratique le pastoralisme
2. Ceux vivants en milieu rural, mais qui ne pratique plus cette tradition
3. Ceux vivants en milieu urbanisé

Sans surprise, la pression artérielle, l’indice de masse corporelle, etc. qu’ils ont utilisés pour mesurer la santé métabolique se détériore avec l’urbanisation. Il n’y avait par contre pas de différence entre le premier groupe plus traditionnel et le deuxième vivant tout de même en milieu rural. Donc, les changements que le deuxième groupe a apportés à leur mode de vie n’ont pas d’impact sur la santé.

Intéressant que l’étude mentionne que ceux vivants en milieu rural mangent habituellement 1 repas par jour comparativement à 2 ou 3 pour ceux vivants en milieu urbanisé. Personne ne leur a probablement mentionné que le jeûne intermittent avait de plus en plus d’études démontrant ses bienfaits! haha… 😉

Il est aussi intéressant de noter que ceux vivants en milieu rural n’ont aucun signe de maladies cardiovasculaires et ont une alimentation provenant à 74 % de produits animaux.

Ceci illustre bien une autre phrase que je répète souvent : la nature ne produit pas de mauvaise protéine, de mauvais glucides ou de mauvais lipides. C’est l’industrialisation le problème moderne.

Donc, lorsqu’on parle d’urbanisation qui affecte négativement la santé métabolique, on parle d’alimentation, mais également possiblement de mouvement, de contact avec la nature, de pollution, de stress qui sont différents, de collaboration, d’entraide, de connexion, etc.

Voici une partie de leur conclusion, mais je suggère de faire la lecture de la section discussion si cela vous intéresse :
« The hypothesis that mismatches between evolved human physiology and Western lifestyles cause disease has become a central tenet of evolutionary medicine, with potentially profound implications for how we study, manage, and treat a long list of conditions thought to arise from evolutionary mismatch (77). However, this hypothesis has been difficult to robustly test in practice because of inadequate population comparisons and the multiple types of mismatch to be considered. Leveraging the lifestyle change currently occurring in the Turkana population, we show that cardiometabolic health is worse in urban relative to rural areas but that small deviations from traditional, ancestral practices in rural areas do not produce health effects. »
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