Nous avons ce que plusieurs nomment « le deuxième cerveau ». C’est en fait des neurones dans notre système digestif qui se nomme le système nerveux entérique. Il communique avec le cerveau via le sang, le système lymphatique et le nerf vague. C’est ce qu’on appelle l’axe cerveau/intestin.
La combinaison et diversité de notre microbiote influence grandement l’axe cerveau/intestin.
Ces microbes produisent des neurotransmetteurs. Plus de 50 % de la dopamine et 90 % de notre sérotonine sont produites dans les intestins avec plus d’une trentaine d’autres neurotransmetteurs. Ces neurotransmetteurs influencent notre humeur, mais également notre appétit. Si la dopamine et la sérotonine sont basses, nous allons avoir tendance à avoir des rages pour du sucre et autres aliments réconfortants.
Ces microbes influencent également notre plasticité neuronale, la formation de nouvelle connexion dans le cerveau. Cette plasticité est influencée par le BDNF (brain derived neutrophic factor). Certaines études sur les souris ont démontré que les souris sans microbiote avaient des taux de BDNF inférieurs à la normale. Les taux de BDNF diminuent également après l’administration d’un antibiotique.
Plusieurs études ont fait le parallèle entre notre résistance au stress, la dépression, l’anxiété et notre microbiote. Ces conditions ne sont probablement pas seulement une question d’un trop-plein de stress mental/émotionnel.
Nos microbes tout comme nous, ont des préférences face à leurs nourritures. Les bactéroidetes semblent aimer les lipides. Les prevotella et la plupart des levures semblent apprécier les glucides et les sucres. Les bifidobactéries semblent aimer les fibres tandis que les akkermansia muciniphila semblent aimer les glucides dans le mucus intestinal.
Si ces bactéries manquent de nourriture, elles peuvent devenir plus virulentes (un mécanisme de survie). Ils vont produirent également certaines substances parfois toxiques et parfois bénéfiques pour nous. C’est le cas des acides gras à chaine courte comme le butyrate par exemple qui semble diminuer l’inflammation et avoir un effet bénéfique sur l’humeur, l’énergie, etc.
Certaines bactéries peuvent produire des molécules qui vont faire la même chose que nos hormones qui stimule l’appétit ou déclenche la satiété. La ghréline stimule l’appétit et le peptide YY signal que l’on a assez manger.
La composition de notre flore influence donc directement notre appétit et les rages que l’on va avoir ou ne pas avoir. Ils influencent notre humeur également. Nous sommes donc carrément manipulés par notre microbiote 
Certaines études ont démontré que les gens obèses avaient une moins bonne diversité de leurs microbiotes. Ils ont également habituellement des problèmes avec certaines rages et le fait de moins ressentir la satiété. Notre microbiote est un aspect important pour avoir et maintenir un poids santé.
Voici quelques idées pour avoir un microbiote le plus diversifié possible :
• Mangez la plus grande variété et quantité de plantes possibles
• Éviter le sucre et les produits transformés
• Manger tranquillement et bien mastiquer la nourriture
• Aller jouer dehors, aller en forêt et être en contact
• Réduire le stress, être positif et prendre la vie avec un grain de sel
• Probiotique et surtout prébiotique peuvent donner un coup de main.
• Etc. La suite pour un prochain article
#onnepeutpasnégocieraveclanature
