Comment pouvoir prendre le maximum d’alcool et ne pas être trop détruit par le hangover du lendemain?

Danik Legault Naturopathe Comment Pouvoir Prendre Le Maximum D'alcool Et Ne Pas être Trop Détruit Par Le Hangover Du Lendemain

Plusieurs de mes collègues y vont d’article du genre : quoi faire pour éviter la débâcle du temps des fêtes? J’ai déjà fait ce genre d’articles dans le passé. C’est une bonne idée, mais pour plusieurs, la débâcle arrive tout de même.

J’ai donc décidé de faire différent cette année :

Comment pouvoir prendre le maximum d’alcool et ne pas être trop détruit par le hangover du lendemain? Beaucoup plus excitant, n’est-ce pas? 😉

Premièrement, je dirais qu’il n’y a pas de bonnes réponses. Si tu prends trop d’alcool, tu vas avoir la « gueule de bois ». Fin de l’histoire!

L’alcool (éthanol) est toxique! C’est aussi simple que ça. L’éthanol est transformé en acétaldéhyde qui est encore plus toxique et ensuite en acétate qui est toxique aussi. Ça produit énormément de stress oxydatif et d’inflammation. Ça induit un état de dysbiose (déséquilibre de la flore intestinale) presque instantanément et augmente de façon importante l’hyperperméabilité intestinale.

Le stress oxydatif et l’inflammation vont mener à un moins bon fonctionnement de nos mitochondries (c’est une organelle à l’intérieur de nos cellules ou l’énergie est produite entre autres). L’alcool inhibe la néoglucogenèse, créer une augmentation du NADH et une diminution de notre production d’ATP (énergie). L’ensemble de nos processus métaboliques requiert de l’ATP. C’est donc l’ensemble du corps qui fonctionne moins bien et qui n’a plus son homéostasie (équilibre) y compris nos hormones et neurotransmetteurs et bien plus.

L’alcool utilise la plupart des vitamines du groupe B afin d’être métabolisé et va créer des carences en plusieurs minéraux, dont le zinc, le magnésium, etc. Je parle ici surtout de ceux qui en consomment de façon régulière.

L’alcool à une certaine quantité inhibe presque totalement le sommeil profond. On a tendance à penser le contraire parce que l’on tombe inconscient, mais l’inconscience et le sommeil profond sont deux choses totalement différentes. Donc, le fait de passer une mauvaise nuit de sommeil pourrait aggraver les effets négatifs du stress oxydatif, de l’inflammation, etc.

Déshydratation, hypoglycémie sont également des facteurs. Bref, comme vous voyez, ce n’est pas l’idéal

Une étude dans The Lancet en 2018 concluait que la quantité d’alcool qui est OK pour notre santé est de ZÉRO. On est loin des recommandations d’Éduc Alcool ici au Québec n’est-ce pas. Voici la conclusion de l’étude :

« Alcohol use is a leading risk factor for global disease burden and causes substantial health loss. We found that the risk of all-cause mortality, and of cancers specifically, rises with increasing levels of consumption, and the level of consumption that minimises health loss is zero. »

Voici ce que l’on peut tout de même faire pour tenter de rendre tout ça moins pire si l’on décide d’exagérer le temps d’une soirée dans le temps des fêtes :

1. Prendre une combinaison d’oméga 3 (3 à 5 g environ) et d’huile de bourrache avant la consommation d’alcool. Cela aura pour effet de ralentir l’absorption, mais surtout de diminuer l’inflammation créée par l’alcool.
2. Prendre du molybdène (un minéral) avant et pendant la consommation d’alcool. Environ 300 mcg au total. Le molybdène est nécessaire pour la création de certaines enzymes qui vont dégrader plus rapidement l’acétaldéhyde et les sulfites. On parle de sulfite oxydase, d’aldéhyde oxydase et d’aldéhyde déshydrogénase. On pourrait également supplémenter avec le molybdène quelques jours avant la période des fêtes afin d’augmenter les réserves et/ou combler une potentielle carence que l’on pourrait avoir.
3. Prendre un supplément de vitamine C et de glutathion liposomal avant, pendant et après la consommation. Ces éléments réduisent le stress oxydatif et aide le foie à la métabolisation de l’alcool. Ils sont utilisés très rapidement par contre et donc l’efficacité est augmentée si l’on consomme de moins grandes doses, mais plus souvent pendant la soirée.
4. Prendre une grande dose de curcumine de qualité (environ 2 g) avant d’aller au lit que l’on combine avec 300 mg de magnésium bisglycinate. On pourrait y ajouter 600 mg d’acide alpha-lipoïque pour ses bienfaits antioxydants et pour le foie et 400 mg de theanine, un acide aminé précurseur du GABA, un neurotransmetteur calmant qui aide au sommeil.
5. En terminant le fait, de rester hydraté pendant la soirée est important. Le fait de boire de l’eau ou de l’eau pétillante est une bonne idée. Le fait de prendre des minéraux sous forme d’eau isotonique est recommandé avant, pendant et après la consommation d’alcool. C’est aussi appelé « eau de Quinton ».

Ce sont les 5 points principaux selon moi! Les autres éléments qui pourraient être considérés sont un complexe B pendant le souper, des « binders » comme l’acide fulvique et l’acide humique pendant et après. Le NAC (n-acétyle-cystéine, un des précurseurs du glutathion), le chardon marie (foie), la benfotiamine (forme liposoluble de B1 qui peut passer la barrière hématoencéphalique et protège les neurones), le TUDCA (foie) et l’inositol avant le dodo.

Si vous croyez que tout ça est exagéré, vous pouvez tout simplement endurer votre gueule le bois le lendemain ou encore mieux, éviter d’exagérer!

Je dirais également que de supplémenter de cette façon serait d’essayer de « négocier avec la nature » et comme vous savez, ça ne fonctionne pas vraiment! 😉. Ceci dit, de boire de l’alcool est aussi de négocier avec la nature. Si l’on exagère, on risque de tout de même payer le prix le lendemain.

Joyeuses fêtes!

#onnepeutpasnégocieraveclanature mais parfois on essaye!

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